LES DEUX ETENDARDS de Lucien Rebatet, un roman tabou, victime d’une conspiration du silence du fait des positions politiques de son auteur durant la seconde guerre mondiale. Admirateur de Mussolini, antisémite, anticlérical, collaborateur actif des nazis, auteur du fameux essai, LES DECOMBRES, best seller durant l’occupation, Lucien Rebatet a été condamné à mort en 1946, puis gracié en 1951. Ce vaincu de l’histoire a écrit une grande partie de ce roman extraordinaire de 1300 pagnes en prison, les chaînes aux pieds, dans l’attente de son exécution, n’ayant d’autres angoisses que de ne pas pouvoir l’achever. Le manuscrit est sorti clandestinement en 1951 et les éditions Gallimard l'ont publié la même année. Il a été réédité en 1991, toujours chez Gallimard ( pas en poche bien sûr ). Si quelques auteurs de droite ont porté au pinacle ce roman, sa diffusion n’a pu s’étendre au-delà d’un cercle de privilégiés. Georges Steiner, le premier, a osé briser cette loi du silence, en qualifiant ce roman de « chef-d’œuvre secret de la littérature moderne », le plaçant au même niveau que Le Voyage de Céline. Cela nous a valu la montée au créneau des censeurs de l’intelligentsia française qui ont condamné l’initiative de Steiner. Ce roman est bel et bien victime d’un boycott, d’autant plus scandaleux que LES DEUX ETENDARDS ne traitent pas de politique, mais d’amour, de religion et d’art. Un Catholique en tout cas NE PEUT ignorer ce roman de premier ordre. Heureusement quelques universitaires américains tentent d’imposer ce roman, comme en témoigne la publication il y a deux ans de l’essai d’un professeur de l'université de Washington : Les deux étendards, dossier d’un chef-d’œuvre maudit : lire ma recension
Voici le résumé ( si tant est que l’on puisse résumer un livre de 1300 pages ) figurant en quatrième de couverture :
« Michel est un garçon de vingt ans, ancien élève des Pères, ardent, intelligent et pauvre qui débarque à Paris dans les années vingt pour y terminer ses études. Il découvre Paris : musique, peinture, théâtre, littérature, et le plaisir. Il y a de quoi l’enivrer quand intervient un événement qui le fait changer de direction. Son ami Régis, demeuré à Lyon, lui apprend qu’il veut devenir prêtre, et même jésuite, et en même temps qu’il aime une jeune fille nommée Anne-Marie. Quand Régis entrera au Séminaire, Anne-Marie commencera son noviciat dans un ordre féminin. L’évocation de l’amour mystique et pur, mais brûlant qui les unit bouleverse si bien Michel qu’il tombe à son tour amoureux d’Anne-Marie sitôt qu’il la rencontre. Le seul moyen de rejoindre Anne-Marie lui paraît être de rejoindre à la fois Régis et Anne-Marie dans leur aventure spirituelle. Michel essaie donc de se convertir mais vainement. Il n’ose pourtant avouer la vérité et son amour à Anne-Marie que le jour où Anne-Marie et Régis se séparent. La soumission de Régis à un ordre purement extérieur paraît à Anne-Marie une trahison. Elle se rejette vers Michel, et se laisse finalement enlever par lui. Mais Michel est un être à qui la terre suffit, Anne-Marie une de ces créatures qui sont perdues lorsqu’elles ont perdu leur Dieu . Après un étonnant voyage en Italie et en Turquie ( cf : où le couple va jusqu’au bout de sa frénésie érotique ), où des lettres de Régis disputent Anne-Marie pourtant amoureuse à l’amour de Michel, tout semble sur le point de s’arranger. Les familles sont prêtes à marier les jeunes gens. Mais Anne-Marie refuse et rompt avec Michel. Elle ne retrouvera pas la foi, cependant elle en garde la nostalgie, et la marque profonde. Elle dit elle-même que le christianisme est une « drogue », mais qu’elle en a pris « une trop forte dose » et « qu’elle ne s’en remettra jamais ». Régis et son Dieu triomphent, mais sur les ruines de tout bonheur humain ".
- A découvrir : ce site consacré à l'oeuvre du critique Robert Poulet. Voir surtout la rubrique "Citations de l'auteur" : ICI
Voici le résumé ( si tant est que l’on puisse résumer un livre de 1300 pages ) figurant en quatrième de couverture :
« Michel est un garçon de vingt ans, ancien élève des Pères, ardent, intelligent et pauvre qui débarque à Paris dans les années vingt pour y terminer ses études. Il découvre Paris : musique, peinture, théâtre, littérature, et le plaisir. Il y a de quoi l’enivrer quand intervient un événement qui le fait changer de direction. Son ami Régis, demeuré à Lyon, lui apprend qu’il veut devenir prêtre, et même jésuite, et en même temps qu’il aime une jeune fille nommée Anne-Marie. Quand Régis entrera au Séminaire, Anne-Marie commencera son noviciat dans un ordre féminin. L’évocation de l’amour mystique et pur, mais brûlant qui les unit bouleverse si bien Michel qu’il tombe à son tour amoureux d’Anne-Marie sitôt qu’il la rencontre. Le seul moyen de rejoindre Anne-Marie lui paraît être de rejoindre à la fois Régis et Anne-Marie dans leur aventure spirituelle. Michel essaie donc de se convertir mais vainement. Il n’ose pourtant avouer la vérité et son amour à Anne-Marie que le jour où Anne-Marie et Régis se séparent. La soumission de Régis à un ordre purement extérieur paraît à Anne-Marie une trahison. Elle se rejette vers Michel, et se laisse finalement enlever par lui. Mais Michel est un être à qui la terre suffit, Anne-Marie une de ces créatures qui sont perdues lorsqu’elles ont perdu leur Dieu . Après un étonnant voyage en Italie et en Turquie ( cf : où le couple va jusqu’au bout de sa frénésie érotique ), où des lettres de Régis disputent Anne-Marie pourtant amoureuse à l’amour de Michel, tout semble sur le point de s’arranger. Les familles sont prêtes à marier les jeunes gens. Mais Anne-Marie refuse et rompt avec Michel. Elle ne retrouvera pas la foi, cependant elle en garde la nostalgie, et la marque profonde. Elle dit elle-même que le christianisme est une « drogue », mais qu’elle en a pris « une trop forte dose » et « qu’elle ne s’en remettra jamais ». Régis et son Dieu triomphent, mais sur les ruines de tout bonheur humain ".
- A découvrir : ce site consacré à l'oeuvre du critique Robert Poulet. Voir surtout la rubrique "Citations de l'auteur" : ICI