Le scénariste de BD Didier Convard lance une nouvelle série basée sur la Résurrection du Christ. Elle fait suite à son polar maçonnique en 7 volumes, Le Triangle secret, vendu à plus d'un million d'exemplaires et qui remet en cause les fondements de la religion chrétienne en s'appuyant sur l'hypothèse fumeuse selon laquelle ce serait en fait le propre jumeau du Christ, Thomas, qui serait mort sur la croix. La recension de cette série m'avait valu de recevoir le mail d'un monsieur, heurté par ma critique désobligeante :
« Monsieur,
Récemment les jeunes du diocèse de Valence (catholique-valence.cef.fr) nous incitaient vivement à lire la BD "Le triangle secret" comme très intéressante(!!!!!!). J'ai donc été fort étonné de votre diatribe à l'encontre de cette série comportant cette phrase : "elle démontre à elle seule la malfaisance de la franc-maçonnerie".
Surtout, quelques lignes après ce réquisitoire, vous comparez avec intérêt deux théories du sacrifice, celles de Maistre et de Girard. Vous semblez avoir pour le premier une admiration non feinte. Il semble donc utile de rappeler que Joseph Marie comte de Maistre défendit Louis-Claude de Saint-Martin contre l'abbé Augustin Barruel, était Grand Orateur de la Loge Mère de Savoie et Grand Profès avant d'entrer avec ferveur dans l'Ordre des Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte. Joseph de Maistre considérait la religion dans sa double doctrine : l'une profane et l'autre, secrète et initiatique. S'il y a malfaisance de la maçonnerie, Maistre ne peut donc recueillir vos suffrages sans quelque grand écart.
Sincères salutations »
Ma courte réponse :
« Monsieur,
je connais le parcours de Joseph de Maistre ( j'ai même lu un bouquin sur ce sujet :Joseph de Maistre franc-maçon, Paul Vulliaud). Je connais aussi certains livres de Louis Claude Saint Martin, bien inférieurs à ceux de l'écrivain chambérien. Dénicher une idée un tant soi peu profonde et féconde dans son « Ministère de l'Homme-Esprit » relève de la gageure. J'ai baillé à toutes les pages (400 tout de même...heureusement j'ai la mâchoire solide). Je m'intéresse surtout aux théories maistriennes qui ressortissent à l'orthodoxie catholique ( théories des sacrifices, la notion de réversibilité qui dérive du dogme de la communion des saints). J'admire aussi son style dont Cioran exaltait la précision toute française.
Quant au "triangle secret", il me semble surtout contenir des divagations qui prêtent à rire... Il est d'ailleurs affligeant de constater que des jeunes catholiques puissent promouvoir cette série débile...
Cela dit, plus rien ne m'étonne...
Cordialement »
Convard a puisé dans la « spiritualité maçonnique » de nouveaux délires qui forment la trame de son nouveau scénario.
Dans un entretien notre "initié" s'explique sur la signification du titre I.N.R.I : « A l'origine dit-il, ces sont les initiales de « Jésus de Nazareth, Roi des Juifs ». Elles avaient été placées sur la croix du Christ, enfin, en l'occurrence, de son frère Thomas (sic), en signe de raillerie. Les alchimistes les ont reprises à leur compte, avec cette définition « Igne Natura Renovatur Integra : C'est en s'y intégrant que la nature ressuscite ». On découvre dans le récit que le Christ était sans doute le premier alchimiste que le monde ait porté et qu'il avait appliqué sur lui-même la théorie I.N.R.I. ».
L'action de la bd se situe en 1104 car, poursuit-il, « cette année là, Hugues de Payns et Hugues de Champagne, deux personnages réels, se sont véritablement rendus secrètement avec quelques compagnons à Jérusalem. Je me suis engouffré dans cette séquence historique en expliquant qu'ils se rendaient en fait sur les lieux du tombeau de Thomas. Jésus, ayant partagé ce tombeau quelques jours, y avait eu l'illumination alchimique de la résurrection (!!!), et en avait noté l'équation symbolique correspondante sur le suaire de son frère »...
Le reste est du même tonneau. Cette planche, tirée du site de Gléna, donne une idée du niveau de cette série pour gogos....
« Monsieur,
Récemment les jeunes du diocèse de Valence (catholique-valence.cef.fr) nous incitaient vivement à lire la BD "Le triangle secret" comme très intéressante(!!!!!!). J'ai donc été fort étonné de votre diatribe à l'encontre de cette série comportant cette phrase : "elle démontre à elle seule la malfaisance de la franc-maçonnerie".
Surtout, quelques lignes après ce réquisitoire, vous comparez avec intérêt deux théories du sacrifice, celles de Maistre et de Girard. Vous semblez avoir pour le premier une admiration non feinte. Il semble donc utile de rappeler que Joseph Marie comte de Maistre défendit Louis-Claude de Saint-Martin contre l'abbé Augustin Barruel, était Grand Orateur de la Loge Mère de Savoie et Grand Profès avant d'entrer avec ferveur dans l'Ordre des Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte. Joseph de Maistre considérait la religion dans sa double doctrine : l'une profane et l'autre, secrète et initiatique. S'il y a malfaisance de la maçonnerie, Maistre ne peut donc recueillir vos suffrages sans quelque grand écart.
Sincères salutations »
Ma courte réponse :
« Monsieur,
je connais le parcours de Joseph de Maistre ( j'ai même lu un bouquin sur ce sujet :Joseph de Maistre franc-maçon, Paul Vulliaud). Je connais aussi certains livres de Louis Claude Saint Martin, bien inférieurs à ceux de l'écrivain chambérien. Dénicher une idée un tant soi peu profonde et féconde dans son « Ministère de l'Homme-Esprit » relève de la gageure. J'ai baillé à toutes les pages (400 tout de même...heureusement j'ai la mâchoire solide). Je m'intéresse surtout aux théories maistriennes qui ressortissent à l'orthodoxie catholique ( théories des sacrifices, la notion de réversibilité qui dérive du dogme de la communion des saints). J'admire aussi son style dont Cioran exaltait la précision toute française.
Quant au "triangle secret", il me semble surtout contenir des divagations qui prêtent à rire... Il est d'ailleurs affligeant de constater que des jeunes catholiques puissent promouvoir cette série débile...
Cela dit, plus rien ne m'étonne...
Cordialement »
Convard a puisé dans la « spiritualité maçonnique » de nouveaux délires qui forment la trame de son nouveau scénario.
Dans un entretien notre "initié" s'explique sur la signification du titre I.N.R.I : « A l'origine dit-il, ces sont les initiales de « Jésus de Nazareth, Roi des Juifs ». Elles avaient été placées sur la croix du Christ, enfin, en l'occurrence, de son frère Thomas (sic), en signe de raillerie. Les alchimistes les ont reprises à leur compte, avec cette définition « Igne Natura Renovatur Integra : C'est en s'y intégrant que la nature ressuscite ». On découvre dans le récit que le Christ était sans doute le premier alchimiste que le monde ait porté et qu'il avait appliqué sur lui-même la théorie I.N.R.I. ».
L'action de la bd se situe en 1104 car, poursuit-il, « cette année là, Hugues de Payns et Hugues de Champagne, deux personnages réels, se sont véritablement rendus secrètement avec quelques compagnons à Jérusalem. Je me suis engouffré dans cette séquence historique en expliquant qu'ils se rendaient en fait sur les lieux du tombeau de Thomas. Jésus, ayant partagé ce tombeau quelques jours, y avait eu l'illumination alchimique de la résurrection (!!!), et en avait noté l'équation symbolique correspondante sur le suaire de son frère »...
Le reste est du même tonneau. Cette planche, tirée du site de Gléna, donne une idée du niveau de cette série pour gogos....