Le Seigneur des anneaux : Les deux tours
Faisant suite au premier de la trilogie – La communauté de l’anneau -, Les deux tours est remarquable par sa mise en scène et ses effets spéciaux. Les batailles sont magistrales et le spectateur a droit à une magnifique fresque. En effet, dès le début du film, on est convié à une grande aventure. Le cadre naturel montagneux, mais aussi forestier, s’harmonise bien avec les péripéties de nos hobbits et autres elfes. Enfin, le film est fidèle à la trilogie dans la mesure ou le spectateur intériorise tout le monde crée par Tolkien. Le message est donc passé. Dieu sait si les adaptations cinématographiques constituent des exercices périlleux ! Ca passe ou ça casse… Bref on comprendra le succès d’un film qui réenchante un monde lui-même désenchanté. L’auteur de ces lignes témoigne de l’engouement des salles de cinéma… Cependant, malgré la réalisation de génie, le film laisse transparaître une certaine lourdeur, surtout en ce qui concerne certaines scènes. On a parfois l’impression d’un mélange de chorégraphie moderne et de publicité pour parfum aux slogans ésotériques, tout cela sur un fond d’ambiance new-age. On peut supposer qu’avec un peu moins de profusion dans les scènes le film aurait été tout aussi passionnant. Le problème est un peu similaire à celui de la nouvelle trilogie Star wars à la différence près que l’histoire est néanmoins bien rodée. Les quelques reproches que l’on peut faire à la forme n’entament en rien la vigueur du contenu.
Meurs un autre jour
Le dernier James Bond apporte peu d’innovations au regard des épisodes précédents, si ce n’est que le héros est fait prisonnier par les Coréens du Nord. Enfin, un héros qui, seul face à une multitude de chars et de mitrailleuses, perd… Il n’est relâché que grâce à un échange de prisonniers. C’est ainsi qu’il partira à la traque d’un milliardaire qui est en fait un espion nord-coréen. In extremis, il parvient à éviter une guerre entre Pyonyang et les américains… Malgré le très relatif amusement que ce film donne, la gadgétisation atteint des sommets. Entre la voiture complètement invisible et l’hôtel de glace, sans parler du simulateur et de l’avion en feu et endommagé mettant du temps à s’écraser, Meurs un autre jou franchit un pas supplémentaire qui tend à faire du James Bond une partie de jeu Nintendo. On est franchement loin du grand film d’espionnage où l’intrigue vous tient en haleine. Malgré les vagues renvois aux James Bond classiques (voyage dans des pays successifs, propos caustiques de notre espion…), Meurs un autre jour est un film sans histoire originale et rapidement ennuyant. Il est navrant de voir que le succès d’un tel épisode doit davantage au nom qu’au contenu. L’ère des grands James Bond que votre serviteur affectionne tant est hélas révolue.
Ah ! Si j'étais riche
Ah ! Si j’étais riche constitue une comédie bien sympathique qui atteint le but recherché : détendre le spectateur. Pour captiver, il n’est nul besoin de s’enfermer dans le dramatico-psychologique. Une comédie relativement simple où les épreuves sont finalement surmontées fait beaucoup de bien. Un commercial, incarné par Jean-Pierre Darroussin, spécialisé dans la vente de shampoing est en mauvais termes avec sa femme qui se sépare d’elle pour rejoindre son patron, un homme aux dents longues incarné par Richard Berry. Apprenant l’aventure, la situation tombe néanmoins bien dans la mesure où il apprend qu’il gagne une somme extremement importante au loto. S’ensuit un long imbroglio fait de malentendus et de rebondissements. Il s’essaye à la grande vie, parfois de façon maladroite, et parvient à enquiquiner son patron en se lançant dans le shampoing bas-de-gamme et concurrentiel. Après toutes ces péripéties, il retrouve son épouse. L’histoire se termine joliment. Au-delà de tout son humour burlesque, ce film atteste la pérennité du couple qui caractérise nos société modernes. Les diverses tentations n’ont pas entamé cette réalité qui façonne nos imaginaires : le couple est peut-être plus fragilisé, mais il s’impose toujours dans nos représentations mentales. Les disciples d’André Gide et autres libertins ont décidément du souci à se faire…