Il existe un site internet assez révélateur de la faillite de la séduction. Il s'agit de le dragueur.com. Ce site présente des techniques de «drague» absolument risibles. Qui les adopte est assuré d'essuyer les plus humiliantes rebuffades. En fait aucune technique n'est valable pour la simple raison que la séduction est en voie d'extinction. La femme libérée est affairée, l'étudiante émancipée est overmaquée, la funeuse est overbookée, la kiffeuse a besoin d'un conditionnement pour se libérer (musique bestiale, alcool...), la chardonnette s'est mise délibérément hors-jeu dans l'attente d'un mari issu du même milieu, qui partage la même vision de la crise de l'Eglise etc, etc..(voir la fameuse lettre de l'abbé Bouchacourt aux fiancés).
Tout est toujours bien compartimenté dans la vie de notre jeune fille : boulot la semaine / pseudo-éclate le week-end ; année scolaire ou universitaire placée sous le signe de la rigueur / vacances estivales où elle se lâche (sortie tous les soirs, débauches ..) ; s'éclater pendant sa jeunesse (ou kiffer la vie) / se caser, s'installer (mariage...) à l'âge de raison ; froide et introvertie à l'université ou au bureau / chaude en soirée. La mission du catholique consiste à faire éclater ces « lois naturelles » où se décèlent l'habilité de la jeune fille à concilier plaisir et sécurité, sa pente à la facilité et aussi son attraction pour tout ce qui est souillure, bestial. Tout cela est incompatible avec la séduction catholique et la sexualité transfigurée qui doit en être le couronnement.
Tout lieu doit devenir propice à la séduction : bibliothèque, café... Etre ouvert en toutes circonstances à l'inconnu qui passe, à l'imprévu qui se montre... Le catholique doit faire trembler notre société moisie. Il doit catholiciser la séduction, l'ordonner à la création de rapports nouveaux entre les êtres.
La faillite de la séduction ordinaire est attestée par le triomphe du couple dont un exemplaire immonde est exhibé chaque jour à la télévision (la série "un gars, une fille" sur France 2), par la vogue des rencontres organisées (avec le cul comme seule perspective), par la diminution alarmante des possibilités naturelles de rencontre, circonscrites maintenant à son cercle d'amis, à son petit milieu..
« Je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d'eux, retiré à l'écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espèce humaine. Quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d'eux mais il ne les voit pas... il n'existe qu'en lui-même et pour lui seul.... » (Tocqueville)
Il est significatif que le dragueur.com serve surtout de vitrine à un site de rencontres. La drague facile, virtuelle témoigne de cette dégradation des rapports entre les filles et les garçons, marqués par cette double fatalité : le couple bidon, la sexualité bestiale (et l'acte sexuel tout court, toujours bestial) et par l'impossibilité de délier les chaînes qui les séparent sans recourir à des moyens artificiels, et en dehors des lieux du « tout permis ». Voilà ce qu'écrit un des dragueurs patentés que présente ce site : « chaque rencontre, chaque fille est différente", il n'existe donc pas une formule magique. Je ne peux donner que quelques généralités, quelques conseils, quelques indications. A vous de les adapter et d'en faire une application efficace. Pour ma part, ça ce passe le plus souvent en discothèque car c'est là ou les filles sont le plus disponibles. ». Des filles bien bourrées, excitées par une musique de tarés sont évidemment plus faciles à draguer que des étudiantes ou des promeneuses introverties, méfiantes ou désagréables. Ce farceur est un dragueur de pacotille, un profiteur impropre à la drague catholique, la drague numineuse, joyeuse et exaltante, virile mais élégante, libérée des vieilles terreurs, constructive d'une vie nouvelle et d'un monde nouveau....
Il est significatif que le dragueur.com serve surtout de vitrine à un site de rencontres. La drague facile, virtuelle témoigne de cette dégradation des rapports entre les filles et les garçons, marqués par cette double fatalité : le couple bidon, la sexualité bestiale (et l'acte sexuel tout court, toujours bestial) et par l'impossibilité de délier les chaînes qui les séparent sans recourir à des moyens artificiels, et en dehors des lieux du « tout permis ». Voilà ce qu'écrit un des dragueurs patentés que présente ce site : « chaque rencontre, chaque fille est différente", il n'existe donc pas une formule magique. Je ne peux donner que quelques généralités, quelques conseils, quelques indications. A vous de les adapter et d'en faire une application efficace. Pour ma part, ça ce passe le plus souvent en discothèque car c'est là ou les filles sont le plus disponibles. ». Des filles bien bourrées, excitées par une musique de tarés sont évidemment plus faciles à draguer que des étudiantes ou des promeneuses introverties, méfiantes ou désagréables. Ce farceur est un dragueur de pacotille, un profiteur impropre à la drague catholique, la drague numineuse, joyeuse et exaltante, virile mais élégante, libérée des vieilles terreurs, constructive d'une vie nouvelle et d'un monde nouveau....