Il y a quelques semaines j'ai adressé à l'Université catholique de Louvain un dossier de candidature pour un poste de professeur de français, accompagné de trois lettres de recommandation fournies par des professeurs reconnus de la Sorbonne. Ils viennent de me répondre. Vous trouverez ci-dessous ma réponse.
«Monsieur,
Je suis au regret de vous faire savoir qu’au terme d’une première sélection, la commission chargée d’examiner les candidatures au poste en Littérature française n’a pas classé votre dossier en ordre utile dans une ‘short list’.
Par comparaison avec les candidatures retenues, votre dossier, qui présente des qualités indéniables, a été jugé moins adapté au profil souhaité du poste [...]».
«Monsieur,
Je suis au regret de vous faire savoir qu’au terme d’une première sélection, la commission chargée d’examiner les candidatures au poste en Littérature française n’a pas classé votre dossier en ordre utile dans une ‘short list’.
Par comparaison avec les candidatures retenues, votre dossier, qui présente des qualités indéniables, a été jugé moins adapté au profil souhaité du poste [...]».
Ma réponse au comité de sélection de l'Université
Je suis très honoré de ne pas avoir été retenu par votre comité de sélection. J’ai pu constater, en lisant des articles consacrés à Benoît XVI, que certains de vos spécialistes, tâcherons en puissance, n’avaient pas hésité à participer au lynchage médiatique du pape. La pauvreté intellectuelle de leurs analyses est assez révélatrice du niveau de votre université. Il n’y rien à craindre de leurs chiures de mouche. Mais devoir endurer la proximité de cette vermine pendant toute une année universitaire, c’est sans doute au-dessus de mes forces. Mon profil donc n’est pas adapté, vous avez raison. Je note d’ailleurs que sur votre site où figurent en bonne place des annonces sur la «fête de la musique néo-louvaniste», sur le pèlerinage organisé par les profs d’histoire à Auschwitz, sur le énième colloque consacré à Darwin, on ne trouve aucune mention à l’affront abject fait aux catholiques par vos parlementaires dégénérés qui ont décidé d’adopter une résolution dénonçant les propos du pape (!!!) Devant un tel déluge d’imbécilité, on ne peut que suffoquer (de rire ou de tristesse, au choix). Cette agitation de nabots ne mérite certes que le mépris. Mais je pense que cette nouvelle aurait dû faire réagir certains des vôtres. Il est vrai qu’il est plus facile de s’attaquer au pape et de s’ériger en protecteurs de la sainte capote. D’après les journaux, un de vos professeurs émérites, appartenant à un mouvement réformateur et libéral (!!!), s’est simplement «abstenu» de voter. Il a sans doute voulu donner à tous les haineux des gages d’une neutralité bienveillante. Mais le neutre, justement, Dieu le vomit. Relisez l’Apocalypse. Cela vous changera de toutes les inepties débitées en boucle par vos spécialistes en science de la communication ou en théologie laïque.
Fait étonnant : tout ce que Baudelaire écrivait sur les belges il y a plus d’un siècle s’impose maintenant à nous avec tout l’éclat de l’évidence : «La France a l’air barbare, vue de près. Mais allez en Belgique et vous deviendrez moins sévère pour votre pays. Comme Joubert remerciait Dieu de l’avoir fait homme, et non femme, vous le remercierez de vous avoir fait, non pas Belge, mais Français».
Plus près nous, le rédacteur en chef de la revue Construire, publiée à Louvain, écrivait à propos de l’écrivain belge catholique Albert Frank-Duquesne, juste après sa mort (1955) : «Frank-Duquesne, qui fut peut-être le seul écrivain chrétien belge contemporain de génie, fut sans doute, chez nous, le plus refusé des auteurs. Un géant dans un entresol». Je note en passant que mes travaux sur cet auteur ne m’ont même pas valu d’être sélectionné dans votre short-list. Pauvres abrutis !
Mais trêve de bavardages. Je n’ai pas envie de me polluer l’âme en cette Semaine Sainte à cause de votre fac d’imposteurs. De votre côté vous êtes certainement accaparé par le recrutement du professeur imbécile qui se contentera d’ânonner les sempiternels refrains de l’idéologie dominante. Je vous laisse et espère ne jamais avoir à croiser votre chemin.
Fait étonnant : tout ce que Baudelaire écrivait sur les belges il y a plus d’un siècle s’impose maintenant à nous avec tout l’éclat de l’évidence : «La France a l’air barbare, vue de près. Mais allez en Belgique et vous deviendrez moins sévère pour votre pays. Comme Joubert remerciait Dieu de l’avoir fait homme, et non femme, vous le remercierez de vous avoir fait, non pas Belge, mais Français».
Plus près nous, le rédacteur en chef de la revue Construire, publiée à Louvain, écrivait à propos de l’écrivain belge catholique Albert Frank-Duquesne, juste après sa mort (1955) : «Frank-Duquesne, qui fut peut-être le seul écrivain chrétien belge contemporain de génie, fut sans doute, chez nous, le plus refusé des auteurs. Un géant dans un entresol». Je note en passant que mes travaux sur cet auteur ne m’ont même pas valu d’être sélectionné dans votre short-list. Pauvres abrutis !
Mais trêve de bavardages. Je n’ai pas envie de me polluer l’âme en cette Semaine Sainte à cause de votre fac d’imposteurs. De votre côté vous êtes certainement accaparé par le recrutement du professeur imbécile qui se contentera d’ânonner les sempiternels refrains de l’idéologie dominante. Je vous laisse et espère ne jamais avoir à croiser votre chemin.