Etant plus que métaphoriquement le «microcosme», si l’homme dégénère, tout l’univers inférieur dégénère avec lui. Telle est la dialectique anthropocosmique que nous nous sommes efforcés d’éclairer dans des articles récents. Le monde, l’homme et l’histoire, inaugurée par la Chute, sont pris dans un mouvement d’ensemble qu’on pourrait qualifier de «sotériologique». Ce mouvement se confond avec l’histoire du salut. Comme l’écrit le philosophe Stanislas Breton, «le cosmos de la nature n’a de sens et d’existence que dans et par son intégration à l’histoire humaine, et celle-ci n’a de sens et d’existence que dans et par son intégration à une "économie du salut"…». Les différents états de la matérialité, sa transparence ou son opacité, sont conditionnés par l’état spirituel de l’homme, par la relation de l’homme à Dieu. Il s’ensuit que le destin du cosmos est intérieur à l’histoire de l’humanité et, partant, à l’histoire des hommes et de Dieu. Tout le symbolisme de la nature que nous allons explorer trouve là sa justification. L’évolution du monde dépend de l’attitude spirituelle de celui qui en est le chef. Les créatures elles-mêmes sont des symboles qu’il convient de déchiffrer pour découvrir ce que nous sommes en profondeur.
La conception symbolique du monde sur laquelle nous nous sommes appesantis dans cette étude signifie que le monde créé n’est pas une réalité en elle-même mais une image, un symbole de cette autre réalité qui se situe dans les suprêmes profondeurs de la vie spirituelle. Son état présent réfléchit les vicissitudes de l’histoire humaine qui sont elles-mêmes le signe ou plutôt un indice des chutes ou des ascensions qui s’effectuent dans le monde spirituel. Le monde est «la demeure des hommes» et se ressent nécessairement de celui qui l’habite. Qu’il s’éloigne de Dieu et le monde entier s’en trouve affecté. C’est ainsi que Maurice Zundel pouvait écrire dans son Poème de la sainte Liturgie :
« Il ne saurait y avoir de remède tant que nous consentons au principe de nos maux, tant que nous demeurons sourds à l’appel de l’Esprit : en tenant Dieu exilé de notre âme, de notre maison ou de notre cité. Pour terribles qu’ils soient, les catastrophes matérielles ou les antagonismes humains, ne sont pourtant que le symbole de la tragédie infinie qui se joue dans les profondeurs. Notre mal, en vérité, est plus profond que toutes les détresses apparentes et que toutes nos violences de chair : c’est l’amour de Dieu qui saigne dans nos cœurs.»
La Nature tout entière est symbolique car elle reflète l’attitude spirituelle et morale de l’homme, son état d’âme si l’on peut dire, son chaos psychique et moral. Albert Frank-Duquesne, s’appuyant sur de sources que d’aucuns qualifieraient d’ «occultes» mais qui peuvent s’harmoniser avec l’Ecriture, suggère que les énergies pulsionnelles de l’homme, non canalisées vers l’esprit dans les époques de frénésie, loin de se concentrer en lui-même, rejaillissent au dehors et altèrent l’ «anthroposphère». Lorsque le tumulte passionnel atteint son paroxysme, submergeant les valeurs dont vit l’esprit, la nature souffre et gémit car elle subit la contagion de ce désordre. Sa réaction est alors à la mesure de la subversion subie :
« Nous sommes, pour notre part, persuadés que la nature physique, dont l’actuelle incohérence provoque plus que jamais des catastrophes dont souffre l’humanité tout entière, suit tout bonnement les fluctuations de l’antithéisme humain. Un vieux mythe rosicrucien veut que des correspondances secrètes existent entre le «feu» psychique et l’autre, matériel, de sorte qu’à toutes les époques du Sturm und Drang «dyonisiaque» le «feu central» tellurique réagisse en conséquence»
Dans un autre essai, Ce qui t’attend après la mort, il revient sur cette idée véhiculée par les mythes les plus anciens et qui a été incorporée à la philosophie et la théologie par les penseurs religieux russes qui, pénétrés de la dimension cosmique de l’homme, ne peuvent l’imaginer sans une «interaction» (Karsavine) avec son milieu extérieur :
« C’est l’eschatologie orthodoxe (russe surtout) du dernier demi-siècle, qui a poussé le plus loin l’étude de l’interaction entre la Nature et l’Histoire. Nous croyons au synchronisme, à la concomitance des grandes crises humaines avec les convulsions du globe ; nous trouvons plausible le lien causal que certaines traditions initiatiques, qui d’ailleurs peuvent se réclamer de la Bible, établissent entre le déchaînement des passions humaines et celui des forces telluriques. Il y a plus qu’un symbole dans le “mythe” de l’Atlantide »
En développant ces réflexions nous avons voulu indiquer les principaux aspects du symbolisme de la Création, accessible à nos sens mais dont le déchiffrement exige cette «grâce d’attention» que Claudel n’accordait qu’au poète. C’est à la lumière de ce symbolisme que nous devons décrypter les signes de ce monde.
L’homélie prononcée par Sa Sainteté Benoît XVI, au cours de la Messe solennelle d'inauguration de son pontificat, contient un passage qui pourrait figurer en exergue de ce chapitre. Toute la nature, nous dit-il, est empreinte de la détresse des hommes :
« La sainte inquiétude du Christ doit animer tout pasteur: il n’est pas indifférent pour lui que tant de personnes vivent dans le désert. Et il y a de nombreuses formes de désert. Il y a le désert de la pauvreté, le désert de la faim et de la soif; il y a le désert de l’abandon, de la solitude, de l’amour détruit. Il y a le désert de l’obscurité de Dieu, du vide des âmes sans aucune conscience de leur dignité ni du chemin de l’homme. Les déserts extérieurs se multiplient dans notre monde, parce que les déserts intérieurs sont devenus très grands».
Cette idée renvoie en fait à théologie cosmique de l’Orient chrétien qui enseigne l’indissoluble lien de l’homme avec la nature et un salut commun avec toute la Création. Dans son essai sur la cosmologie orthodoxe, Ignace IV, le patriarche d’Antioche, la résume ainsi :
« Illuminé en christ, le monde reste enténébré en nous, figé dans son opacité par notre opacité spirituelle, livré aux forces du chaos par notre chaos intérieur, “Le désert croît” disait Nietzsche au siècle dernier, parlant du cœur de l’homme. Et nous le voyons croître aujourd’hui dans la nature » (Sauver la création, Cerf).
Georges Salet et Louis Lafont ont consacré un chapitre au symbolisme, qui forme le cœur de la partie théologique de leur étude sur l’évolution régressive. Les scientifiques incurieux des symboles de la nature leur apparaissent comme des savants incomplets, ratés, ceux-là mêmes que Baudelaire tenait en piètre estime du fait de la pauvreté de leur imagination :
« Lorsqu’on a effleuré la pensée symbolique, écrivent-ils, la pensée moderne paraît bien pauvre ; elle fait penser à une coquille d’œuf vide. Il n’y a pas dans le monde que des vérités scientifiques, et les savants qui s’imaginent que ces vérités seules existent sont véritablement des hommes incomplets. Qu’il serait simple de porter attention au sens des choses et de nous instruire des vérités fondamentales en ouvrant les yeux »
C’est en recourant à la pensée symbolique que nous pouvons prendre la mesure de la nocivité de l’influence humaine sur le monde extérieur. Toute la création a été bouleversée, souillée par le péché du premier homme. Pour Georges Salet et Louis Lafont la perfection du monde primitif était le symbole de la perfection divine :
« Considérés individuellement, les êtres parfaits dans leur ordre qui peuplaient le monde primitif étaient eux-mêmes des symboles ; ils constituaient chacun un reflet de la créature par excellence, de "l’Alpha et l’Oméga", le Verbe Incarné, le Christ, "pour qui, selon saint Paul, tout a été fait" ».
Même les animaux que nous admirons actuellement marquent une régression sur les magnifiques spécimens primitifs. Les laideurs du monde, les espèces monstrueuses, difformes ou dégénérées et tout le désordre de la Création symbolisent au contraire «le mal moral qui a envahi une première fois l’homme et le menace toujours ; là encore le visible symbolise l’Invisible, le désordre physique est l’image du désordre moral».
Le philosophe Joseph Serre (1860-1937), cité par les deux auteurs, met en évidence dans un de ses ouvrages, La philosophie par les yeux, la corrélation homme-monde qui ne peut être saisie à l’entour de soi que par le truchement de la pensée symbolique. Le monde tel qu’il apparaît à notre œil de chair n’est que la reproduction en image, la traduction matérielle de notre être intime, de nos vices, de notre malice, de nos troubles psychiques, des souillures de notre âme :
« Il est nécessaire écrit-il qu’il y ait des précipices puisqu’il y a des gouffres pour l’âme, qu’il y ait des serpents, des tigres et des pourceaux, puisqu’il y a des démons, des méchants et des immondes…que la fleur se fane puisque la beauté et la pudeur se flétrissent, qu’il y ait de la boue dans les chemins puisqu’il y en a dans les cœurs».
Les analogies prises dans le monde sensible permettent de dégager les grandes vérités morales et spirituelles. C’est par le truchement de l’analogie que nous pouvons les assimiler car, comme le constatent Georges Salet et Louis Lafont, «l’horreur sensible que nous éprouvons est le moyen naturel par lequel nous pouvons arriver à la haine des désordres moraux» . Affirmer d’autre part que les anomalies, les désordres de la nature procèdent des désordres invisibles de l’âme, de l’abandon des règles morales, qui proviennent eux-mêmes de ce que l’homme s’est détourné de Dieu, c’est reconnaître implicitement le principe de la réversibilité. Certains exemples proposés par Georges Salet et Louis Laffont sont particulièrement éclairants. En effet, en suivant leur logique, on peut supposer que si des herbivores «manifestent parfois une perversion du goût qui les pousse à brouter des plantes vénéneuses», c’est qu’il existe des «alcooliques et des morphinomanes». De même «les fleurs pièges aux couleurs attirantes qui retiennent prisonniers et finissent par tuer l’insecte qui a eu l’imprudence de s’en approcher pour chercher du nectar» ne sont-elles pas là pour nous rappeler la nuisance des maîtres en duplicité, des faux prophètes qui, selon l’Evangile, «viennent à vous sous des vêtements de brebis, mais au-dedans sont des loups ravisseurs» ?
La conception symbolique du monde sur laquelle nous nous sommes appesantis dans cette étude signifie que le monde créé n’est pas une réalité en elle-même mais une image, un symbole de cette autre réalité qui se situe dans les suprêmes profondeurs de la vie spirituelle. Son état présent réfléchit les vicissitudes de l’histoire humaine qui sont elles-mêmes le signe ou plutôt un indice des chutes ou des ascensions qui s’effectuent dans le monde spirituel. Le monde est «la demeure des hommes» et se ressent nécessairement de celui qui l’habite. Qu’il s’éloigne de Dieu et le monde entier s’en trouve affecté. C’est ainsi que Maurice Zundel pouvait écrire dans son Poème de la sainte Liturgie :
« Il ne saurait y avoir de remède tant que nous consentons au principe de nos maux, tant que nous demeurons sourds à l’appel de l’Esprit : en tenant Dieu exilé de notre âme, de notre maison ou de notre cité. Pour terribles qu’ils soient, les catastrophes matérielles ou les antagonismes humains, ne sont pourtant que le symbole de la tragédie infinie qui se joue dans les profondeurs. Notre mal, en vérité, est plus profond que toutes les détresses apparentes et que toutes nos violences de chair : c’est l’amour de Dieu qui saigne dans nos cœurs.»
La Nature tout entière est symbolique car elle reflète l’attitude spirituelle et morale de l’homme, son état d’âme si l’on peut dire, son chaos psychique et moral. Albert Frank-Duquesne, s’appuyant sur de sources que d’aucuns qualifieraient d’ «occultes» mais qui peuvent s’harmoniser avec l’Ecriture, suggère que les énergies pulsionnelles de l’homme, non canalisées vers l’esprit dans les époques de frénésie, loin de se concentrer en lui-même, rejaillissent au dehors et altèrent l’ «anthroposphère». Lorsque le tumulte passionnel atteint son paroxysme, submergeant les valeurs dont vit l’esprit, la nature souffre et gémit car elle subit la contagion de ce désordre. Sa réaction est alors à la mesure de la subversion subie :
« Nous sommes, pour notre part, persuadés que la nature physique, dont l’actuelle incohérence provoque plus que jamais des catastrophes dont souffre l’humanité tout entière, suit tout bonnement les fluctuations de l’antithéisme humain. Un vieux mythe rosicrucien veut que des correspondances secrètes existent entre le «feu» psychique et l’autre, matériel, de sorte qu’à toutes les époques du Sturm und Drang «dyonisiaque» le «feu central» tellurique réagisse en conséquence»
Dans un autre essai, Ce qui t’attend après la mort, il revient sur cette idée véhiculée par les mythes les plus anciens et qui a été incorporée à la philosophie et la théologie par les penseurs religieux russes qui, pénétrés de la dimension cosmique de l’homme, ne peuvent l’imaginer sans une «interaction» (Karsavine) avec son milieu extérieur :
« C’est l’eschatologie orthodoxe (russe surtout) du dernier demi-siècle, qui a poussé le plus loin l’étude de l’interaction entre la Nature et l’Histoire. Nous croyons au synchronisme, à la concomitance des grandes crises humaines avec les convulsions du globe ; nous trouvons plausible le lien causal que certaines traditions initiatiques, qui d’ailleurs peuvent se réclamer de la Bible, établissent entre le déchaînement des passions humaines et celui des forces telluriques. Il y a plus qu’un symbole dans le “mythe” de l’Atlantide »
En développant ces réflexions nous avons voulu indiquer les principaux aspects du symbolisme de la Création, accessible à nos sens mais dont le déchiffrement exige cette «grâce d’attention» que Claudel n’accordait qu’au poète. C’est à la lumière de ce symbolisme que nous devons décrypter les signes de ce monde.
L’homélie prononcée par Sa Sainteté Benoît XVI, au cours de la Messe solennelle d'inauguration de son pontificat, contient un passage qui pourrait figurer en exergue de ce chapitre. Toute la nature, nous dit-il, est empreinte de la détresse des hommes :
« La sainte inquiétude du Christ doit animer tout pasteur: il n’est pas indifférent pour lui que tant de personnes vivent dans le désert. Et il y a de nombreuses formes de désert. Il y a le désert de la pauvreté, le désert de la faim et de la soif; il y a le désert de l’abandon, de la solitude, de l’amour détruit. Il y a le désert de l’obscurité de Dieu, du vide des âmes sans aucune conscience de leur dignité ni du chemin de l’homme. Les déserts extérieurs se multiplient dans notre monde, parce que les déserts intérieurs sont devenus très grands».
Cette idée renvoie en fait à théologie cosmique de l’Orient chrétien qui enseigne l’indissoluble lien de l’homme avec la nature et un salut commun avec toute la Création. Dans son essai sur la cosmologie orthodoxe, Ignace IV, le patriarche d’Antioche, la résume ainsi :
« Illuminé en christ, le monde reste enténébré en nous, figé dans son opacité par notre opacité spirituelle, livré aux forces du chaos par notre chaos intérieur, “Le désert croît” disait Nietzsche au siècle dernier, parlant du cœur de l’homme. Et nous le voyons croître aujourd’hui dans la nature » (Sauver la création, Cerf).
Georges Salet et Louis Lafont ont consacré un chapitre au symbolisme, qui forme le cœur de la partie théologique de leur étude sur l’évolution régressive. Les scientifiques incurieux des symboles de la nature leur apparaissent comme des savants incomplets, ratés, ceux-là mêmes que Baudelaire tenait en piètre estime du fait de la pauvreté de leur imagination :
« Lorsqu’on a effleuré la pensée symbolique, écrivent-ils, la pensée moderne paraît bien pauvre ; elle fait penser à une coquille d’œuf vide. Il n’y a pas dans le monde que des vérités scientifiques, et les savants qui s’imaginent que ces vérités seules existent sont véritablement des hommes incomplets. Qu’il serait simple de porter attention au sens des choses et de nous instruire des vérités fondamentales en ouvrant les yeux »
C’est en recourant à la pensée symbolique que nous pouvons prendre la mesure de la nocivité de l’influence humaine sur le monde extérieur. Toute la création a été bouleversée, souillée par le péché du premier homme. Pour Georges Salet et Louis Lafont la perfection du monde primitif était le symbole de la perfection divine :
« Considérés individuellement, les êtres parfaits dans leur ordre qui peuplaient le monde primitif étaient eux-mêmes des symboles ; ils constituaient chacun un reflet de la créature par excellence, de "l’Alpha et l’Oméga", le Verbe Incarné, le Christ, "pour qui, selon saint Paul, tout a été fait" ».
Même les animaux que nous admirons actuellement marquent une régression sur les magnifiques spécimens primitifs. Les laideurs du monde, les espèces monstrueuses, difformes ou dégénérées et tout le désordre de la Création symbolisent au contraire «le mal moral qui a envahi une première fois l’homme et le menace toujours ; là encore le visible symbolise l’Invisible, le désordre physique est l’image du désordre moral».
Le philosophe Joseph Serre (1860-1937), cité par les deux auteurs, met en évidence dans un de ses ouvrages, La philosophie par les yeux, la corrélation homme-monde qui ne peut être saisie à l’entour de soi que par le truchement de la pensée symbolique. Le monde tel qu’il apparaît à notre œil de chair n’est que la reproduction en image, la traduction matérielle de notre être intime, de nos vices, de notre malice, de nos troubles psychiques, des souillures de notre âme :
« Il est nécessaire écrit-il qu’il y ait des précipices puisqu’il y a des gouffres pour l’âme, qu’il y ait des serpents, des tigres et des pourceaux, puisqu’il y a des démons, des méchants et des immondes…que la fleur se fane puisque la beauté et la pudeur se flétrissent, qu’il y ait de la boue dans les chemins puisqu’il y en a dans les cœurs».
Les analogies prises dans le monde sensible permettent de dégager les grandes vérités morales et spirituelles. C’est par le truchement de l’analogie que nous pouvons les assimiler car, comme le constatent Georges Salet et Louis Lafont, «l’horreur sensible que nous éprouvons est le moyen naturel par lequel nous pouvons arriver à la haine des désordres moraux» . Affirmer d’autre part que les anomalies, les désordres de la nature procèdent des désordres invisibles de l’âme, de l’abandon des règles morales, qui proviennent eux-mêmes de ce que l’homme s’est détourné de Dieu, c’est reconnaître implicitement le principe de la réversibilité. Certains exemples proposés par Georges Salet et Louis Laffont sont particulièrement éclairants. En effet, en suivant leur logique, on peut supposer que si des herbivores «manifestent parfois une perversion du goût qui les pousse à brouter des plantes vénéneuses», c’est qu’il existe des «alcooliques et des morphinomanes». De même «les fleurs pièges aux couleurs attirantes qui retiennent prisonniers et finissent par tuer l’insecte qui a eu l’imprudence de s’en approcher pour chercher du nectar» ne sont-elles pas là pour nous rappeler la nuisance des maîtres en duplicité, des faux prophètes qui, selon l’Evangile, «viennent à vous sous des vêtements de brebis, mais au-dedans sont des loups ravisseurs» ?