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Louis Massignon a reproduit dans Parole donnée la photographie du squelette habillé de Mélanie Calvat, la voyante de la Salette…
En 1918 le squellette de Mélanie Clavat est exhumé à Altamura au Sud de l’Italie. Le chanoine Anibale Mariadi Fraci, présent sur place, prit cette photographie.
Louis Massignon la conserva toujours sur son bureau (« la joie terrible de ce visage aimanté vers le ressucité me console chaque fois que je le regarde ») :
« Le visage radieux de la Foi consumée dans la joie définitive écrit-il encore dans Parole donnée.Au lieu de beauté, la marque du Feu. Je sais en Qui j’ai cru. La figure de ce squelette n’a plus aucun voile, et la vérité qu’elle ne peut plus cacher est celle du baiser de Dieu »…
Paul Claudel dans L’Evangile d’Isaïe commente lui-aussi cette photographie : « Je viens de recevoir de mon ami Louis Massignon une bien belle photographie, telle que je ne puis m’empêcher de la coller ici au beau milieu de mon texte. C’est le visage de Mélanie tel qu’il apparut aux assistants lors de son exhumation en 1918, quatorze ans après sa sainte mort à Altamura. La même profonde émotion pour moi que lorqu’on me mit entre les mains le crâne rayonnant de Marie-Madeleine à Saint-Maximin.
Comment en regardant ce masque sacré, ne point se rappeler cette exclamation du Cantique : je suis noire, mais je suis belle ! Vous parlez de quelqu’un qui regarde ! Pour mieux voir elle s’est débarassée de ses yeux, il n’y a plus que ces gouffres qui vont jusqu’à l’âme, ces espèces d’entonoirs béants ! Ces dents superbement rangées que nous vante le poème et entre lesquelles a si souvent pénétré le souffle de Salomon, il ne leur reste plus que de quoi admirer et de quoi prier. Qu’Il me baise, dit-elle, d’un baiser de sa bouche ! »
Source :
Louis Massignon, Parole donnée
Actes du coloque, La salette, Apocalypse, pèlerinage et littérature, p.201, Jérome Millon
En 1918 le squellette de Mélanie Clavat est exhumé à Altamura au Sud de l’Italie. Le chanoine Anibale Mariadi Fraci, présent sur place, prit cette photographie.
Louis Massignon la conserva toujours sur son bureau (« la joie terrible de ce visage aimanté vers le ressucité me console chaque fois que je le regarde ») :
« Le visage radieux de la Foi consumée dans la joie définitive écrit-il encore dans Parole donnée.Au lieu de beauté, la marque du Feu. Je sais en Qui j’ai cru. La figure de ce squelette n’a plus aucun voile, et la vérité qu’elle ne peut plus cacher est celle du baiser de Dieu »…
Paul Claudel dans L’Evangile d’Isaïe commente lui-aussi cette photographie : « Je viens de recevoir de mon ami Louis Massignon une bien belle photographie, telle que je ne puis m’empêcher de la coller ici au beau milieu de mon texte. C’est le visage de Mélanie tel qu’il apparut aux assistants lors de son exhumation en 1918, quatorze ans après sa sainte mort à Altamura. La même profonde émotion pour moi que lorqu’on me mit entre les mains le crâne rayonnant de Marie-Madeleine à Saint-Maximin.
Comment en regardant ce masque sacré, ne point se rappeler cette exclamation du Cantique : je suis noire, mais je suis belle ! Vous parlez de quelqu’un qui regarde ! Pour mieux voir elle s’est débarassée de ses yeux, il n’y a plus que ces gouffres qui vont jusqu’à l’âme, ces espèces d’entonoirs béants ! Ces dents superbement rangées que nous vante le poème et entre lesquelles a si souvent pénétré le souffle de Salomon, il ne leur reste plus que de quoi admirer et de quoi prier. Qu’Il me baise, dit-elle, d’un baiser de sa bouche ! »
Source :
Louis Massignon, Parole donnée
Actes du coloque, La salette, Apocalypse, pèlerinage et littérature, p.201, Jérome Millon
Psychologie de l’Enfant Jésus dans l’Evangile
