Le père Jean-Paul Cazes sévit dans le diocèse de Nanterre, terrain d'élection du "vivre ensemble" dont sont exclus depuis plus de trente ans des milliers de catholiques attachés à la liturgique traditionnelle. Curé doyen de Rueil-Malmaison, le père Cazes est le prototype du moderniste. Sa cause à lui c'est l'Amour ( « la souffrance n'est pas rédemptrice martèle-t-il lors de ses sermons lénifiants, l'Amour seul est rédempteur »...). Dans la feuille paroissiale qu'il dirige, Pipau, il aborde les questions théologiques et liturgiques sous un angle humoristique.
Et autant vous prévenir tout de suite : son humour est décapant. Sa pensée théologique est condensée dans un livre qui vient de sortir aux éditions Publibook. : Dieu est Humour, ed Publibook) : J'achète tout de suite
Toujours sur le registre humoristique, son texte sur les gestes de la communion vaut son pesant d'or. Il s'agit d'un dialogue entre un paroissien rétro et Pipau, le « néo-liturge", traumatisé par des léchages de doigt inopinés.
Paroissien : Je voudrais en venir maintenant à certains gestes, en particulier à ceux qui tournent autour de la communion.
Pipau (Le père Caze, pipoteur attitré du doyenné de Rueil-Malmaison) : Lesquels ?
Paroissien : D'abord, le simple geste d'accueillir l'hostie consacrée.
Pipau : Et que voulez-vous savoir ?
Paroissien : Eh bien comment il faut s'y prendre. Certains communient sur la langue, d'autres, dans la main. Mais même ceux-là ont des façons de faire différentes : certains tendent la main et l'ouvrent pour recevoir l'hostie; d'autres prennent l'hostie des mains du prêtre. Ceux qui l'ont reçue se partagent en deux : certains utilisent la main inférieure pour saisir l'hostie et la porter à leurs lèvres; d'autres laissent l'hostie dans leur main et y portent directement la bouche. Il y a aussi le moment de manger l'hostie. Pas de problème pour ceux qui la reçoivent sur les lèvres; par contre, certains de ceux qui la reçoivent dans la main la prennent, s'en vont avec et, chemin faisant, en revenant à leur place, la portent à la bouche et s'en reviennent s'asseoir en la mâchonnant. Devant toutes ces façons de procéder, j'avoue être tenté de reprendre l'ancienne manière de faire, c'est à dire la communion directement sur les lèvres
Pipau le finaud : A ceci près que la plus antique manière de faire est la communion dans la main, et non sur les lèvres.
Paroissien, ignare : Ah, tiens ! Je n'imaginais pas cela !
Pipau : Et pourtant, ce sont les Pères de l' Eglise - les théologiens des premiers siècles de l' Eglise - qui indiquent comment procéder : mettre une main sur l'autre, creuser légèrement la main supérieure de façon à en faire une sorte de trône [je vous assure que l' image ne vient pas de moi] afin que le prêtre y dépose l' hostie; puis, avec la main inférieure, se saisir de l'hostie et la porter aux lèvres
Paroissien : Alors, que conseiller ?
Pipau : Un geste tout simple : recevoir l'hostie dans la main, rester sur place et communier tout de suite; ou bien s'écarter d'un pas pour laisser la personne suivante accéder à la communion et, avant de repartir, porter l' hostie à ses lèvres. Et repartir à sa place en étant conscient du geste qu'on vient d'accomplir !
Paroissien, têtu : Avec tout cela, je me demande si je ne vais pas recommencer à communier directement sur les lèvres.
Pipau : Cela dépend uniquement de votre choix personnel; la liturgie vous reconnaît la possibilité d'un choix libre. Ceci étant, ceux qui communient directement sur les lèvres devraient faire attention tout autant à la dignité de leur geste. Tirer la langue n'est pas forcément ce qu'il y a de plus beau; ce n'est pas si facile que ça de sortir la langue de manière esthétique (!!!!!). Et puis, beaucoup - qui ont certainement peur de laisser tomber l' hostie - referment la bouche sur les doigts du prêtre. Et là encore, j'avoue ne pas aimer du tout qu'on lèche les doigts du prêtre : ça manque d'élégance ! (hehehehe...)
Paroissien : Donc, vous avez une préférence ?
Pipau : Oui, c'est certain. Je préfère voir les chrétiens communier dans la main. Mais je ne suis pas plus "liturge"(???) que n'est la liturgie qui laisse à chacun la liberté du geste, pourvu qu'il soit bien fait.
Quelques sites à consulter :
Le doyenné de Rueil
Le site Paix liturgique 92
A bientôt pour de nouvelles aventures de notre néo-liturge léchophobe...
Et autant vous prévenir tout de suite : son humour est décapant. Sa pensée théologique est condensée dans un livre qui vient de sortir aux éditions Publibook. : Dieu est Humour, ed Publibook) : J'achète tout de suite
Toujours sur le registre humoristique, son texte sur les gestes de la communion vaut son pesant d'or. Il s'agit d'un dialogue entre un paroissien rétro et Pipau, le « néo-liturge", traumatisé par des léchages de doigt inopinés.
Paroissien : Je voudrais en venir maintenant à certains gestes, en particulier à ceux qui tournent autour de la communion.
Pipau (Le père Caze, pipoteur attitré du doyenné de Rueil-Malmaison) : Lesquels ?
Paroissien : D'abord, le simple geste d'accueillir l'hostie consacrée.
Pipau : Et que voulez-vous savoir ?
Paroissien : Eh bien comment il faut s'y prendre. Certains communient sur la langue, d'autres, dans la main. Mais même ceux-là ont des façons de faire différentes : certains tendent la main et l'ouvrent pour recevoir l'hostie; d'autres prennent l'hostie des mains du prêtre. Ceux qui l'ont reçue se partagent en deux : certains utilisent la main inférieure pour saisir l'hostie et la porter à leurs lèvres; d'autres laissent l'hostie dans leur main et y portent directement la bouche. Il y a aussi le moment de manger l'hostie. Pas de problème pour ceux qui la reçoivent sur les lèvres; par contre, certains de ceux qui la reçoivent dans la main la prennent, s'en vont avec et, chemin faisant, en revenant à leur place, la portent à la bouche et s'en reviennent s'asseoir en la mâchonnant. Devant toutes ces façons de procéder, j'avoue être tenté de reprendre l'ancienne manière de faire, c'est à dire la communion directement sur les lèvres
Pipau le finaud : A ceci près que la plus antique manière de faire est la communion dans la main, et non sur les lèvres.
Paroissien, ignare : Ah, tiens ! Je n'imaginais pas cela !
Pipau : Et pourtant, ce sont les Pères de l' Eglise - les théologiens des premiers siècles de l' Eglise - qui indiquent comment procéder : mettre une main sur l'autre, creuser légèrement la main supérieure de façon à en faire une sorte de trône [je vous assure que l' image ne vient pas de moi] afin que le prêtre y dépose l' hostie; puis, avec la main inférieure, se saisir de l'hostie et la porter aux lèvres
Paroissien : Alors, que conseiller ?
Pipau : Un geste tout simple : recevoir l'hostie dans la main, rester sur place et communier tout de suite; ou bien s'écarter d'un pas pour laisser la personne suivante accéder à la communion et, avant de repartir, porter l' hostie à ses lèvres. Et repartir à sa place en étant conscient du geste qu'on vient d'accomplir !
Paroissien, têtu : Avec tout cela, je me demande si je ne vais pas recommencer à communier directement sur les lèvres.
Pipau : Cela dépend uniquement de votre choix personnel; la liturgie vous reconnaît la possibilité d'un choix libre. Ceci étant, ceux qui communient directement sur les lèvres devraient faire attention tout autant à la dignité de leur geste. Tirer la langue n'est pas forcément ce qu'il y a de plus beau; ce n'est pas si facile que ça de sortir la langue de manière esthétique (!!!!!). Et puis, beaucoup - qui ont certainement peur de laisser tomber l' hostie - referment la bouche sur les doigts du prêtre. Et là encore, j'avoue ne pas aimer du tout qu'on lèche les doigts du prêtre : ça manque d'élégance ! (hehehehe...)
Paroissien : Donc, vous avez une préférence ?
Pipau : Oui, c'est certain. Je préfère voir les chrétiens communier dans la main. Mais je ne suis pas plus "liturge"(???) que n'est la liturgie qui laisse à chacun la liberté du geste, pourvu qu'il soit bien fait.
Quelques sites à consulter :
Le doyenné de Rueil
Le site Paix liturgique 92
A bientôt pour de nouvelles aventures de notre néo-liturge léchophobe...