En visionnant quelques vidéos sur Youtube, j’ai saisi à quel point la musique et la danse pouvaient avoir partie liée avec l’Idée, au sens platonicien du terme. Zundel rapporte dans un de ses articles une anecdote à propos de la danseuse Isadora Duncan que je livre à votre réflexion : « Vous vous rappelez cette danseuse admirable qui s'appelait Isadora Duncan, qui était l'amie des Sakaroff et qui dansait devant eux une danse qu'elle improvisait à l'intention de ses amis. Et les Sakaroff , pantois d'admiration, l'applaudissaient de toute leur amitié, quand elle leur cria soudain : " Ce n'est pas moi, c'est l'Idée !". Elle était parfaitement consciente, en effet, que son corps, à ce moment, exprimait quelque chose d'intérieur et de sacré, comme les Sakaroff le voulaient eux-mêmes dans leurs danses… ».
En dansant Michael Jackson semblait parfois délivré de la pesanteur. Il épousait les rythmes de la musique avec une élégance dénuée de tout artifice. Ou plutôt il atteignait à cette forme d'art qui consiste à «naturaliser» l'artifice, tout ce qui apparaît comme le fruit d'une stylisation. Car comme l'expliquait Diderot dans son Paradoxe du comédien, le sentiment du naturel vient du comble de l'artifice. On eût dit alors que son corps devenait le véhicule de l’Idée. D’où l’admiration, ou du moins le respect qu’il suscitait, même parmi les plus rétifs à son style de musique. Voyez cette vidéo, extraite d’un concert au Madison Square Garden, en 2001 (le chanteur a alors dépassé la quarantaine). Déplacez le curseur à la cinquième minute .. Que dire de plus ? Le plus sage des platoniciens inclinerait la tête en signe d’approbation. On peut simplement regretter que les caméras nous infligent les trémoussements de spectactrices hystériques qui nous gâchent le spectacle.
Vous pouvez aussi déplacer le curseur au début de la chanson Billy Jean (1mn40) et à la septième minute… Comme diraient les lectrices de Sombreval.com : whaouuuuuu ! Et chapeau l’artiste !
En dansant Michael Jackson semblait parfois délivré de la pesanteur. Il épousait les rythmes de la musique avec une élégance dénuée de tout artifice. Ou plutôt il atteignait à cette forme d'art qui consiste à «naturaliser» l'artifice, tout ce qui apparaît comme le fruit d'une stylisation. Car comme l'expliquait Diderot dans son Paradoxe du comédien, le sentiment du naturel vient du comble de l'artifice. On eût dit alors que son corps devenait le véhicule de l’Idée. D’où l’admiration, ou du moins le respect qu’il suscitait, même parmi les plus rétifs à son style de musique. Voyez cette vidéo, extraite d’un concert au Madison Square Garden, en 2001 (le chanteur a alors dépassé la quarantaine). Déplacez le curseur à la cinquième minute .. Que dire de plus ? Le plus sage des platoniciens inclinerait la tête en signe d’approbation. On peut simplement regretter que les caméras nous infligent les trémoussements de spectactrices hystériques qui nous gâchent le spectacle.
Vous pouvez aussi déplacer le curseur au début de la chanson Billy Jean (1mn40) et à la septième minute… Comme diraient les lectrices de Sombreval.com : whaouuuuuu ! Et chapeau l’artiste !