Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive (Mt 16,24)
Ceux qui, restant dans le siècle, ne peuvent pratiquer les conseils évangéliques selon la lettre, doivent au moins les pratiquer selon l’esprit, et « quant à la préparation de l’âme ». A ce point de vue, la vie d’oraison offre à qui s’y adonne en vérité comme une participation spirituelle à la vie des conseils.
La vie d’oraison exige principalement trois choses : la pureté du cœur, le détachement, l’abandon à la Providence. La pureté du cœur qui libère l’intelligence et la volonté de l’empreinte des choses créées, est comme une chasteté spirituelle, le détachement qui nous fait user des choses « comme n’en usant pas », sans prétendre rien retenir pour nous, est comme une pauvreté spirituelle, l’abandon à la providence, qui nous fait jeter en Dieu toute notre sollicitude et qui nous livre à son bon plaisir, est comme une obéissance spirituelle, laquelle pénètre jusqu’au fond le plus intime de l’âme, et tout en nous rendant libres à l’égard de tout créé, nous fait dépendre en tout de la conduite du Saint-Esprit.
Celui qui sera arrivé à cette bienheureuse dépendance portera allègrement sa Croix, et suivra fidèlement le Seigneur. Il vivra en Sa Présence, il Le trouvera toujours au plus intime de soi-même – Tu es intus ! [Tu es au dedans de nous] – et adhérera de toute son âme , « nudato intellectu et affectu » [l’intelligence et le cœur mis à nus], à Celui qui est au dessus de toute pensée, et veut nous transformer en Lui par l’Amour
Jacques et Raïssa Maritain, De la vie d’oraison, Parole et Silence, p.67
Ceux qui, restant dans le siècle, ne peuvent pratiquer les conseils évangéliques selon la lettre, doivent au moins les pratiquer selon l’esprit, et « quant à la préparation de l’âme ». A ce point de vue, la vie d’oraison offre à qui s’y adonne en vérité comme une participation spirituelle à la vie des conseils.
La vie d’oraison exige principalement trois choses : la pureté du cœur, le détachement, l’abandon à la Providence. La pureté du cœur qui libère l’intelligence et la volonté de l’empreinte des choses créées, est comme une chasteté spirituelle, le détachement qui nous fait user des choses « comme n’en usant pas », sans prétendre rien retenir pour nous, est comme une pauvreté spirituelle, l’abandon à la providence, qui nous fait jeter en Dieu toute notre sollicitude et qui nous livre à son bon plaisir, est comme une obéissance spirituelle, laquelle pénètre jusqu’au fond le plus intime de l’âme, et tout en nous rendant libres à l’égard de tout créé, nous fait dépendre en tout de la conduite du Saint-Esprit.
Celui qui sera arrivé à cette bienheureuse dépendance portera allègrement sa Croix, et suivra fidèlement le Seigneur. Il vivra en Sa Présence, il Le trouvera toujours au plus intime de soi-même – Tu es intus ! [Tu es au dedans de nous] – et adhérera de toute son âme , « nudato intellectu et affectu » [l’intelligence et le cœur mis à nus], à Celui qui est au dessus de toute pensée, et veut nous transformer en Lui par l’Amour
Jacques et Raïssa Maritain, De la vie d’oraison, Parole et Silence, p.67