La fièvre du Vendredi Saint

J’ai découvert un surprenant cantique anglais datant du XVeme siècle dans l’essai d’un théologien en herbe, Michel Heneken, qui s’inscrit en faux contre la lecture sacrificielle de la mort du Christ et la conception classique de la Rédemption. Celle-ci, polarisée par la Croix, ignore soit-disant le rôle salvifique de la Résurrection et la joie qui en découle. En gros la théologie classique nous condamne à une méditation morbide des souffrances du Christ alors que la théologie du mystère pascal nous invite à la danse. Il va de soi qu’un catholique moderne opte pour la nouvelle théologie et, partant, pour le swing…

P.390 notre auteur écrit : « Dès le Moyen Age, la théologie savait se montrer audacieuse pour rendre compte du mystère du salut en Jésus-Christ », comme l’illustre effectivement ce cantique qui ferait soupirer d’aise n’importe quel moderniste.

Je suis le Seigneur de la danse…
je dansais le vendredi quand le ciel devint ténèbres :
il est difficile de danser avec le démon sur le dos !
ils ont enseveli mon corps et ont cru que c’était fini,
mais je suis la danse et je mène toujours le ballet.
ils ont voulu me supprimer,
mais j’ai rebondi plus haut encore,
car je suis la vie, la vie qui ne saurait mourir :
je vivrai en vous si vous vivez en moi,
car, dit-il, je suis le Seigneur de la danse..

Pour honorer le Seigneur de la danse, j’invite tous les conciliaires et les modernistes à venir mettre le feu au dance floor durant l’Office des Ténèbres à Saint Nicolas du Chardonnet (Jeudi 17 avril).
Parions que la sculpturale Nicole, grande spécialiste de la danse du ventre, et son complice Williamson, le clubbeur déchaîné, vont encore se lancer dans un de ces numéros de frotti-frotta dont ils ont le secret..

Venez nombreux……

ci-contre : Nicole et Williamson samedi dernier au Queen’s…