Selon des rumeurs insistantes circulant dans le milieu tradi, mon manuscrit serait en cours de lecture chez Desclée de Brouwer. Dans l'attente de la réponse de l'éditeur, je vous propose un petit jeu de pronostics. Selon vous, cette maison d’édition va-t-elle me donner une réponse positive, sachant qu'il n'est pas dans son habitude de publier des thèses ? Je vois déjà la couverture…tout en haut mon nom écrit en gras (il me faudra choisir entre Nicolas Mulot et Sombreval El Macho. Le forum catholique devrait organiser un sondage pour l’occasion), le titre en dessous : La Réversibilité, « le grand mystère de l’univers »…ma photo (en couverture pour l’édition collector réservée aux filles, ou en 4ème de couverture pour l’édition austère destinée aux gens sérieux et aux universitaires)…Des dizaines de milliers d’exemplaires vendus, des foules de tradinettes criant des whaouuu à tue-tête devant les stands de dédicaces, ou rêvant, comme Isabelle des Charbinières, de me faire des guillis aux pieds. Cf. Isabelle des Charbinières est une charmante artiste peintre qui a eu la gentillesse de me référencer dans la rubrique Mesdames, un beau parti de son blog...
A propos de ma thèse, j’ai reçu il y a quelques jours le rapport de ma soutenance qui s’est déroulée le 27 juin dernier. J’ai appris avec satisfaction que les félicitations du jury m’ont été attribuées à l’unanimité. Voici un extrait du rapport, concernant les appréciations de M.Guyaux, grand spécialiste de Baudelaire, Huysmans et Rimbaud : « …M. Guyaux, peut-on lire, a eu l’occasion maintes fois de s’entretenir avec Nicolas Mulot de ce sujet captivant, sur lequel manquait, à n’en pas douter, un travail ambitieux. Il n’a guère tenté d’en modifier les perspectives, qui se dessinaient fermement dans l’esprit du candidat et qui réservaient à la pensée maistrienne un rôle tuteur. Il bien conscience qu’on peut évaluer le travail qui en résulte comme relevant plutôt de l’essai que de la thèse. Deux objections peuvent être faites : Nicolas Mulot aurait pu s’intéresser à la genèse du dogme maistrien ; le choix qu’il fait d’œuvres et d’auteurs, et le fil même du développement gardent un aspect capricieux, sollicitant à l’occasion d’autres domaines, comme le cinéma, et d’autres littératures que la littérature française. Sans doute pouvait-on intégrer à cette vaste question beaucoup d’autres œuvres et y inclure des œuvres moins conformes à la thèse maistrienne [ M. Guyaux répond là à l’objection formulée par M. Pierre Glaudes. Ce dernier a regretté mon choix d’avoir «donné de la pensée de Maistre une lecture naïvement unitaire qui gomme ses tentations hétérodoxes et ses contradictions internes»]. Mais Nicolas Mulot, poursuit M. Guyaux, est animé par une foi. Il sait où il va et ne dévie de la forte conviction qu’il a d’une raison et d’un mystère concentrés dans l’idée de réversibilité. Cette foi fait aussi qu’un souffle passe dans cette thèse, toujours bien écrite, dans un style oral, et même oratoire, qui convient sans doute au sujet, un style qui n’est pas exempt, par moments, d’une certaine théâtralité, mais qui n’est jamais outré […] M. Guyaux est persuadé que Nicolas Mulot a donné là, malgré certaines lacunes et un point de vue qui peut paraître parfois radical, un ouvrage important ».
A propos de ma thèse, j’ai reçu il y a quelques jours le rapport de ma soutenance qui s’est déroulée le 27 juin dernier. J’ai appris avec satisfaction que les félicitations du jury m’ont été attribuées à l’unanimité. Voici un extrait du rapport, concernant les appréciations de M.Guyaux, grand spécialiste de Baudelaire, Huysmans et Rimbaud : « …M. Guyaux, peut-on lire, a eu l’occasion maintes fois de s’entretenir avec Nicolas Mulot de ce sujet captivant, sur lequel manquait, à n’en pas douter, un travail ambitieux. Il n’a guère tenté d’en modifier les perspectives, qui se dessinaient fermement dans l’esprit du candidat et qui réservaient à la pensée maistrienne un rôle tuteur. Il bien conscience qu’on peut évaluer le travail qui en résulte comme relevant plutôt de l’essai que de la thèse. Deux objections peuvent être faites : Nicolas Mulot aurait pu s’intéresser à la genèse du dogme maistrien ; le choix qu’il fait d’œuvres et d’auteurs, et le fil même du développement gardent un aspect capricieux, sollicitant à l’occasion d’autres domaines, comme le cinéma, et d’autres littératures que la littérature française. Sans doute pouvait-on intégrer à cette vaste question beaucoup d’autres œuvres et y inclure des œuvres moins conformes à la thèse maistrienne [ M. Guyaux répond là à l’objection formulée par M. Pierre Glaudes. Ce dernier a regretté mon choix d’avoir «donné de la pensée de Maistre une lecture naïvement unitaire qui gomme ses tentations hétérodoxes et ses contradictions internes»]. Mais Nicolas Mulot, poursuit M. Guyaux, est animé par une foi. Il sait où il va et ne dévie de la forte conviction qu’il a d’une raison et d’un mystère concentrés dans l’idée de réversibilité. Cette foi fait aussi qu’un souffle passe dans cette thèse, toujours bien écrite, dans un style oral, et même oratoire, qui convient sans doute au sujet, un style qui n’est pas exempt, par moments, d’une certaine théâtralité, mais qui n’est jamais outré […] M. Guyaux est persuadé que Nicolas Mulot a donné là, malgré certaines lacunes et un point de vue qui peut paraître parfois radical, un ouvrage important ».