Pour compléter la collection Frank-Duquesne, je me devais de publier Cosmos et Gloire, qui n’avait pas été réédité depuis sa parution en 1947. L’édition originale était précédée d’une belle et longue préface de Paul Claudel que je reproduis ci-dessous. Outre des réflexions pénétrantes sur le thème du «salut de la création», le lecteur découvrira dans cet ouvrage de nombreuses pages d’exégèse sur le huitième chapitre de l’Epître aux Romains, le Psaume 148, et le Cantique dans la Fournaise etc, un chapitre sur la liturgie cosmique, et une synthèse de la cosmologie paulinienne. Selon moi, Frank-Duquesne et le père Boulgakov, avec sa sophiologie, restent les références incontournables pour tout ce qui a trait à l’«écologie chrétienne», aux fondements bibliques et la plus à même de répondre à un défi majeur de notre temps : celui de la sauvegarde de la Création.
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Préface de Paul Claudel
Chesterton nous parle, quelque part, d'un aventurier qui, sur la foi d'un rêve, se mit en route pour découvrir un pays inconnu. Après bien des années, une navigation interminable, toutes sortes d'explorations plus décevantes et, aussi, «tantalisantes», les unes que les autres, à la fin le désir de son cœur lui est accordé. Le voici finalement obtenu, atteint et découvert, le pays de son rêve, sur lequel il pose un pied triomphal. Il n'y a pas à en douter : c'est lui, présent, évident, et avec une simplicité se prêtant à toutes les vérifications ! Et ce pays, c'est celui-là même d'où il était parti : le sien... Il ne fallait pas moins que ce long voyage, cette entreprise exténuante, toutes ces acquisitions et toutes ces déceptions, pour entrer en possession de la patrie et de la terre de notre nativité enfin réalisée, enfin adaptée à nos moyens de jouissance. Ainsi, un édifice dont on ne peut réaliser la forme totale qu'à la condition d'en sortir.
Tel est le cas de l'extraordinaire écrivain dont le redoutable honneur m'est échu de présenter pour la première fois le témoignage au public. Quoique né dans la Chrétienté, Albert Frank-Duquesne est d'origine juive. Mais, héritier tourmenté d'une destinée pèlerine, la Providence, qui, d'une manière si singulière et si frappante, n’a cessé de lui ouvrir les voies et d'accompagner toutes ses démarches, ne devait lui permettre de rentrer dans le Catholicisme que par le chemin de l'Univers. Lui-même, je l'espère, nous fera le récit de son étonnante carrière et des expériences crucifiantes qui lui étaient réservées. L'immense science qu'il a acquise, ce n'est pas dans le sein paisible d'une existence de loisir qu'il l'a inhalée ; il l'a payée de son sang, et, plus que de son sang, de sa substance, de cet élément mystérieux que le Lévitique nous dit consacré à Dieu et qu'il appelle la graisse, la graisse du froment, la graisse de l'esprit.
Il y a des vies qui sont des paraboles. Il me plaît de voir dans celle de Frank-Duquesne une parabole et une prophétie de l'Israël réconcilié et des richesses qu'avec lui, du fond de son douloureux exode, il rapportera à l'Église. Ce que l'Univers entier a pensé de Dieu, ce que tous les temps, tous les pays, tous les cultes, toutes les religions, toutes les philosophies, toutes les langues, le paganisme, l'orthodoxie, les schismes, les hérésies, dans les révélations les plus intimes de leurs liturgies, nous ont livré d'une Cause, sous tous les angles envisagée, Frank-Duquesne ne s'est pas contenté de l'emmagasiner... Qui a dévoré comme moi ? dit l'Ecclésiaste... Notre homme n'a pas été seulement fidèle à cette vocation de rassemblement de sa race, que les prophètes expriment par ces mots si souvent répétés : Congregans congregabit... (Et quand je feuillette les ouvrages de notre ami, ce n'est pas un seul homme, si industrieux qu'il soit, que je vois à l'œuvre : c'est tout un peuple en mouvement, comme dans le tableau d'Isaïe, apportant de tous les coins du monde, au moyen d'appareils les plus divers, des matériaux harmonieux et disparates)... Pas seulement cela. Car, de cette richesse d'information, Frank-Duquesne s'est fait, non pas seulement un trésor, mais un instrument. Un instrument, prolongation authentique de son propre cœur, de son propre esprit et de son propre bras, manié avec une verve, une audace, une allégresse dialectique, qui n'appartiennent qu'à lui. Chaque émission de sa pensée – une pensée singulièrement lucide, puissante et originale – suscite avec elle un monde entier de références. Il se sert, en vérité, du monde entier, de toutes ces générations d'esprits qui ont précédé le Christ, qui L'ont accompagné et qui L'ont suivi, pour penser avec. Sa tâche est de ramener tout à l'Unité, et il peut, à meilleur droit, s'approprier la devise des anciens philosophes : en kaï pan. L'Unité, c'est dans l'Église catholique seule, à la fin, qu'il a réussi à la trouver : Unam sanctam. Une et unifiante.
Et c'est de cette Unité, enfin conquise au centre de tous les horizons, comme d'un poste inébranlable, qu'il part à son tour, ainsi que l'Evangile lui en donne le droit, pour «juger le monde» et pour lui réclamer le rapport, pour l'inviter au rapport. Tel est l'objet du présent livre : Cosmos et Gloire, qui n'est que le premier, à ce que j'espère, d'une longue et brillante série.
L'Eglise catholique ne limite pas son aire au monde des âmes : c'est aux frontières mêmes de la Création qu'elle a planté, pour parler le langage d'Isaïe, les piquets de sa tente. Rien de ce qui est l’œuvre de Dieu ne lui est étranger. Rien de tout ce qui contribue à la gloire de Dieu et au salut de sa créature, dont elle ne connaisse et qui échappe à sa magistrature. C'est elle qui a la responsabilité de l'univers et la mission de conduire jusqu'au Sabbat l’œuvre des Six Jours. Saint Paul ne nous dit-il pas qu’ « en Dieu nous vivons, et nous nous mouvons, et nous sommes » ?
Cela est vrai aussi de ce monde matériel qui est l’œuvre de Dieu, une certaine persistance et continuation de sa Volonté, et dont on peut dire que, non seulement nous avons besoin de lui, mais, comme le met en évidence avec force l’auteur de ce livre, qu’il a besoin de nous. Car tout cela, autour de nous, comme dit saint Paul, n’est qu’un certain commencement de la Créature, un gémissement dans le travail de l’expression. Tout balbutie la lettre A, qui est l’initiale, en même temps que de tout l’alphabet, de ce mot Abba, que l’homme seul est capable d’achever. Le monde ne «dit» rien : il veut dire. Il a besoin de nous pour s’acquitter, par le moyen de l’homme qui est son prêtre – regale sacerdotium – à l’égard de son Auteur, de son devoir essentiel, qui est un devoir de confession. (Et c’est ce que ne devraient pas oublier les jeunes séminaristes qui, de nos jours, supportent si impatiemment, me dit-on, l’obligation quotidienne du Bréviaire, et qui ne comprennent rien à l’instrument sublime qu’on leur a mis entre les mains).
Cela, c’est notre obligation propre en tant que citoyens privilégiés du Cosmos. Mais n’avons-nous pas aussi, à l’égard de ce monde qui nous entoure, un devoir moral, un devoir de reconnaissance ? Je ne parle pas seulement de l’habitation qu’il nous fournit et de la subsistance qu’il nous administre, mais de l’enseignement qu’il nous insinue, de la connaissance et de l’énergie à quoi il nous contraint, et de toutes ces résistances et oppositions impitoyables et bienfaisantes. Quoique sa langue soit embarrassée, il en sait plus long que nous, et c’est d’un bout à l’autre de l’Écriture que nous est renouvelée la recommandation de l’interroger. Nous l’interrogerons et il nous répondra… Il nous répondra : pas autrement qu’avec la Cause.
La Cause, ce n’est pas nous qui la sommes, et ce n'est pas nous non plus qui sommes la Fin. L'homme n'est que l'intermédiaire, ou, pour employer le mot dans toute sa force étymologique, le sacrificateur, qui conduit de la Cause à la Fin... Mais, par la Faute originelle, l'homme a trahi ce devoir essentiel. Il a pris position d'usurpateur. Il s'est posé lui-même en tant que Fin. Ce n'est plus avec le Verbe qu'il interroge la nature, mais avec les mots de passe qu'il a réussi à se fabriquer. Comment s'étonner qu'en retour la nature mette à sa disposition, non plus seulement le froment, la grappe et l'olive, mais la ronce qui blesse et l'ortie qui empoisonne, et aujourd'hui tous les moyens de destruction de plus en plus épouvantables que nous lui avons extorqués ?
C'est sa manière à elle de protester contre l'esclavage que nous lui imposons, cet esclavage de la Vanité, mataïotês, la soumission illégitime de ce qui existe à ce qui n'existe pas.
Est-ce à dire qu'il faille, pour autant, condamner toute l'entreprise moderne de la science, c'est-à-dire l'ardeur qui pousse l'homme, pour des motifs si impurs qu’ils soient, à prendre un contact de plus en plus intime avec l’œuvre, avec l'opération, de Dieu, qui ne cesse pas de continuer sous nos yeux ? – Car Mon Père opère, dit le Fils, et Moi je ne cesse pas d’opérer avec Lui jusqu’à ce jour. Rien de plus éloigné de la pensée chrétienne que cette condamnation de l’activité humaine. C’est aux premières lignes de la Genèse et en plein Paradis que retentit le commandement fondamental à l’homme, d’opérer, lui aussi, c’est-à-dire d’interroger par le travail, de s’associer avec le sens. Car, pour citer un proverbe portugais, en dépit de tous les faux-sens et contre-sens, Dieu écrit droit en lignes tortes. Sous le contrepoint discord, et avec la coopération même de ce contrepoint, la phrase majestueuse à laquelle St. Augustin compare la marche de l’univers, invinciblement, impertubablement, se poursuit jusqu’à la conclusion finale. Jusqu’à cette conclusion qui rendra d’un seul coup, alors qu’il n’y aura plus de temps, toutes les choses ensemble, toutes les choses que Dieu a créées, dit l’Écriture, à la fois nouvelles, c’est-à-dire éternellement justifiées, éternellement intelligibles, éternellement lisibles, comme un texte à la fin édité, dans la Gloire !
C’est ce jour, cet avènement bienheureux, que l’auteur du présent livre appelle, réclame, explique et peut-être hâte, in spe, avec toute l’énergie thésaurisée de la foi et d’espérance de la race élue dont il est l’héritier et le mandataire.
Tel est le cas de l'extraordinaire écrivain dont le redoutable honneur m'est échu de présenter pour la première fois le témoignage au public. Quoique né dans la Chrétienté, Albert Frank-Duquesne est d'origine juive. Mais, héritier tourmenté d'une destinée pèlerine, la Providence, qui, d'une manière si singulière et si frappante, n’a cessé de lui ouvrir les voies et d'accompagner toutes ses démarches, ne devait lui permettre de rentrer dans le Catholicisme que par le chemin de l'Univers. Lui-même, je l'espère, nous fera le récit de son étonnante carrière et des expériences crucifiantes qui lui étaient réservées. L'immense science qu'il a acquise, ce n'est pas dans le sein paisible d'une existence de loisir qu'il l'a inhalée ; il l'a payée de son sang, et, plus que de son sang, de sa substance, de cet élément mystérieux que le Lévitique nous dit consacré à Dieu et qu'il appelle la graisse, la graisse du froment, la graisse de l'esprit.
Il y a des vies qui sont des paraboles. Il me plaît de voir dans celle de Frank-Duquesne une parabole et une prophétie de l'Israël réconcilié et des richesses qu'avec lui, du fond de son douloureux exode, il rapportera à l'Église. Ce que l'Univers entier a pensé de Dieu, ce que tous les temps, tous les pays, tous les cultes, toutes les religions, toutes les philosophies, toutes les langues, le paganisme, l'orthodoxie, les schismes, les hérésies, dans les révélations les plus intimes de leurs liturgies, nous ont livré d'une Cause, sous tous les angles envisagée, Frank-Duquesne ne s'est pas contenté de l'emmagasiner... Qui a dévoré comme moi ? dit l'Ecclésiaste... Notre homme n'a pas été seulement fidèle à cette vocation de rassemblement de sa race, que les prophètes expriment par ces mots si souvent répétés : Congregans congregabit... (Et quand je feuillette les ouvrages de notre ami, ce n'est pas un seul homme, si industrieux qu'il soit, que je vois à l'œuvre : c'est tout un peuple en mouvement, comme dans le tableau d'Isaïe, apportant de tous les coins du monde, au moyen d'appareils les plus divers, des matériaux harmonieux et disparates)... Pas seulement cela. Car, de cette richesse d'information, Frank-Duquesne s'est fait, non pas seulement un trésor, mais un instrument. Un instrument, prolongation authentique de son propre cœur, de son propre esprit et de son propre bras, manié avec une verve, une audace, une allégresse dialectique, qui n'appartiennent qu'à lui. Chaque émission de sa pensée – une pensée singulièrement lucide, puissante et originale – suscite avec elle un monde entier de références. Il se sert, en vérité, du monde entier, de toutes ces générations d'esprits qui ont précédé le Christ, qui L'ont accompagné et qui L'ont suivi, pour penser avec. Sa tâche est de ramener tout à l'Unité, et il peut, à meilleur droit, s'approprier la devise des anciens philosophes : en kaï pan. L'Unité, c'est dans l'Église catholique seule, à la fin, qu'il a réussi à la trouver : Unam sanctam. Une et unifiante.
Et c'est de cette Unité, enfin conquise au centre de tous les horizons, comme d'un poste inébranlable, qu'il part à son tour, ainsi que l'Evangile lui en donne le droit, pour «juger le monde» et pour lui réclamer le rapport, pour l'inviter au rapport. Tel est l'objet du présent livre : Cosmos et Gloire, qui n'est que le premier, à ce que j'espère, d'une longue et brillante série.
L'Eglise catholique ne limite pas son aire au monde des âmes : c'est aux frontières mêmes de la Création qu'elle a planté, pour parler le langage d'Isaïe, les piquets de sa tente. Rien de ce qui est l’œuvre de Dieu ne lui est étranger. Rien de tout ce qui contribue à la gloire de Dieu et au salut de sa créature, dont elle ne connaisse et qui échappe à sa magistrature. C'est elle qui a la responsabilité de l'univers et la mission de conduire jusqu'au Sabbat l’œuvre des Six Jours. Saint Paul ne nous dit-il pas qu’ « en Dieu nous vivons, et nous nous mouvons, et nous sommes » ?
Cela est vrai aussi de ce monde matériel qui est l’œuvre de Dieu, une certaine persistance et continuation de sa Volonté, et dont on peut dire que, non seulement nous avons besoin de lui, mais, comme le met en évidence avec force l’auteur de ce livre, qu’il a besoin de nous. Car tout cela, autour de nous, comme dit saint Paul, n’est qu’un certain commencement de la Créature, un gémissement dans le travail de l’expression. Tout balbutie la lettre A, qui est l’initiale, en même temps que de tout l’alphabet, de ce mot Abba, que l’homme seul est capable d’achever. Le monde ne «dit» rien : il veut dire. Il a besoin de nous pour s’acquitter, par le moyen de l’homme qui est son prêtre – regale sacerdotium – à l’égard de son Auteur, de son devoir essentiel, qui est un devoir de confession. (Et c’est ce que ne devraient pas oublier les jeunes séminaristes qui, de nos jours, supportent si impatiemment, me dit-on, l’obligation quotidienne du Bréviaire, et qui ne comprennent rien à l’instrument sublime qu’on leur a mis entre les mains).
Cela, c’est notre obligation propre en tant que citoyens privilégiés du Cosmos. Mais n’avons-nous pas aussi, à l’égard de ce monde qui nous entoure, un devoir moral, un devoir de reconnaissance ? Je ne parle pas seulement de l’habitation qu’il nous fournit et de la subsistance qu’il nous administre, mais de l’enseignement qu’il nous insinue, de la connaissance et de l’énergie à quoi il nous contraint, et de toutes ces résistances et oppositions impitoyables et bienfaisantes. Quoique sa langue soit embarrassée, il en sait plus long que nous, et c’est d’un bout à l’autre de l’Écriture que nous est renouvelée la recommandation de l’interroger. Nous l’interrogerons et il nous répondra… Il nous répondra : pas autrement qu’avec la Cause.
La Cause, ce n’est pas nous qui la sommes, et ce n'est pas nous non plus qui sommes la Fin. L'homme n'est que l'intermédiaire, ou, pour employer le mot dans toute sa force étymologique, le sacrificateur, qui conduit de la Cause à la Fin... Mais, par la Faute originelle, l'homme a trahi ce devoir essentiel. Il a pris position d'usurpateur. Il s'est posé lui-même en tant que Fin. Ce n'est plus avec le Verbe qu'il interroge la nature, mais avec les mots de passe qu'il a réussi à se fabriquer. Comment s'étonner qu'en retour la nature mette à sa disposition, non plus seulement le froment, la grappe et l'olive, mais la ronce qui blesse et l'ortie qui empoisonne, et aujourd'hui tous les moyens de destruction de plus en plus épouvantables que nous lui avons extorqués ?
C'est sa manière à elle de protester contre l'esclavage que nous lui imposons, cet esclavage de la Vanité, mataïotês, la soumission illégitime de ce qui existe à ce qui n'existe pas.
Est-ce à dire qu'il faille, pour autant, condamner toute l'entreprise moderne de la science, c'est-à-dire l'ardeur qui pousse l'homme, pour des motifs si impurs qu’ils soient, à prendre un contact de plus en plus intime avec l’œuvre, avec l'opération, de Dieu, qui ne cesse pas de continuer sous nos yeux ? – Car Mon Père opère, dit le Fils, et Moi je ne cesse pas d’opérer avec Lui jusqu’à ce jour. Rien de plus éloigné de la pensée chrétienne que cette condamnation de l’activité humaine. C’est aux premières lignes de la Genèse et en plein Paradis que retentit le commandement fondamental à l’homme, d’opérer, lui aussi, c’est-à-dire d’interroger par le travail, de s’associer avec le sens. Car, pour citer un proverbe portugais, en dépit de tous les faux-sens et contre-sens, Dieu écrit droit en lignes tortes. Sous le contrepoint discord, et avec la coopération même de ce contrepoint, la phrase majestueuse à laquelle St. Augustin compare la marche de l’univers, invinciblement, impertubablement, se poursuit jusqu’à la conclusion finale. Jusqu’à cette conclusion qui rendra d’un seul coup, alors qu’il n’y aura plus de temps, toutes les choses ensemble, toutes les choses que Dieu a créées, dit l’Écriture, à la fois nouvelles, c’est-à-dire éternellement justifiées, éternellement intelligibles, éternellement lisibles, comme un texte à la fin édité, dans la Gloire !
C’est ce jour, cet avènement bienheureux, que l’auteur du présent livre appelle, réclame, explique et peut-être hâte, in spe, avec toute l’énergie thésaurisée de la foi et d’espérance de la race élue dont il est l’héritier et le mandataire.